« Kenako » cela veut dire « l’heure est venue » en sesotho, une des langues bantoues parlée ici. La Coupe du monde de football débarque enfin en Afrique du Sud.
La nation arc-en-ciel de Nelson Mandela résonne dans l’imaginaire collectif : Soweto, la réconciliation, les blacks « bling bling » en Gucci, la criminalité et les blancs qui ont peur. Mais l’Afrique du Sud c’est tellement plus !
Je vais vous raconter ici le quotidien des Sud-africains à l’heure du Mondial, les contrastes de ce pays, l’effervescence, les préparatifs, et l’ambiance les jours de match. Et puis il y aura mes commentaires, enthousiastes souvent, caustiques parfois, dérangeants pourquoi pas, c’est mon blog j’ai le droit.
Allez, « Kenako », c’est parti !
L'auteur
Nicolas Champeaux est envoyé spécial permanent de RFI
à Johannesburg
05 juin 2010 - 12:44
Johannesburg new look Mondial
Après les gros travaux, les stades, les routes, les nouveaux terminaux d’aéroport, Johannesburg est entrée dans la phase des finitions. La ville vient d’enfiler ses atours de capitale mondiale du football. Les installations sont parfois des cache-misère, mais dans l’ensemble c’est joli.
Paris a la Tour Eiffel, New York a la statue de la liberté, et Johannesburg a le pont Nelson Mandela, a déclaré le maire de Johannesburg Amos Amondo, qui n’a pas peur de l’emphase, lors de l’inauguration du pont Nelson Mandela dans sa version Mondial 2010.
Une fresque sur toile s’étend tout au long du majestueux pont. C’est un beau trompe l’œil.Quand on passe en voiture, on a l’impression d’être encouragé par de vrais supporters, d’être une star en somme, le temps de la traversée.
Les ballons officiels des onze dernières coupes du monde ont été alignés à côté du pont Nelson Mandela. Cela permet d’habiller un peu le no man’s land à l’entrée de la ville.
Cache-misère. Le parking des minibus taxi est dangereux. Les chauffeurs, assez agressifs, sont souvent armés. Les minibus sont cabossés, le sol est un tapis de verre brisé.Mondial oblige, les autorités ont fait ériger un petit muret et hop, le tour est joué, on ne le voit plus de la rue.