LA compagnie Kulula a toujours fait de l’humour sa marque de fabrique.

J’ai pris un de leurs vols pour revenir du Cap en Février. Avant le décollage, l’hôtesse a annoncé au micro les rafraîchissements et les en cas disponibles pendant le trajet « Nous avons du Prozac, du Xanax des amphétamines » avant d’ajouter « Oups je me suis trompé c’est le menu du pilote » ! A quelques mois du coup d ‘envoi de la coupe du monde,  Kulula a souhaité provoquer gentiment la FIFA avec ce slogan « Kulula transporteur non officiel de vous savez quoi ! ». Il y a avait sur les affiches les trompettes vuvuzellas, un dessin du stade de la ville du Cap et le drapeau sud-africain. Un vrai suicide! Les avocats de la FIFA ont donc appelé la compagnie. « Ils nous ont reproché d’avoir mis le drapeau sud-africain et des ballons de football sur nos affiches » a regrettée sur Twitter Nadine Damen, responsable marketing de Kulula.  « Nous avons vendu notre pays, nos symboles et notre économie au chef de la FIFA Sepp Blatter ». 

Si Kulula a reculé devant les griffes de la FIFA, la société de téléphonie mobile Vodacom a résisté et a gagné. Le néon Vodacom clignote en haut d’un gratte-ciel emblématique de Johannesburg. On ne peut pas le manquer, et on le verra sans doute sur toutes les prises de vue aérienne diffusées avant les matchs à la télévision. Vodacom n’est pas partenaire de la FIFA, c’est son concurrent MTN qui a versé des millions pour être sponsor officiel. Mais les règles de « l’ambush marketing » ne s’imposent pas dans ce cas-ci car le néon Vodacom était là avant que l’Afrique du Sud ne soit désignée pays organisateur du Mondial,un événement au passage que je vous conseille de suivre sur RFI, la radio des amateurs de vous savez quoi !